L’argent est une énergie à notre service !

Pourquoi parler argent sur un blog traitant de la simplicité volontaire ? Ne serait-ce pas plutôt l’endroit où l’on apprend à s’en passer de l’argent plutôt ? Et bien non, désolée…

On a coutume de dire que « l’argent est le nerf de la guerre », qu’il ne fait pas le bonheur mais qu’il y contribue, l’argent peut être sale ou ne pas avoir d’odeur, bla bla bla… On voit bien la mauvaise presse de l’argent et surtout l’ambiguïté dans ces expressions toutes faites !
Et puis, c’est ce qui nous retient souvent dans un bullshit job… faut bien manger et rembourser le crédit de la maison…
Cela mérite donc réflexion.

Au premier abord, de mon point de vue, l’argent peut être néfaste évidemment lorsqu’il est utilisé à mauvais escient. Je parle bien du nôtre argent, pas celui des cartels de la drogue ou des trafiquants d’armes… Je m’explique .
D’une part, l’argent de M. et Mme Toulemonde, placé dans la plupart des grandes banques, pollue, fait du mal à la Planète et aux Terriens car il est investi en général dans des industries qui émettent beaucoup de CO2, les énergies fossiles en particulier, ou des entreprises qui ne respectent pas les droits humains….
On peut faire le choix d’une banque éthique (lire ici) pour s’assurer que son épargne serve à financer la transition ((r)évolution?) écologique. Très bien ! C’est un beau premier pas !

Et d’autre part, l’argent pollue aussi lorsqu’il sert la surconsommation. Les déchets, les transports en cargos, sans parler des travailleurs exploités, toussa toussa… je ne vous fais pas de dessin. Et pour ne pas rendre heureux au final… Puis, on entre alors dans un cercle vicieux qui consiste à s’endetter pour consommer puis à être prisonnier d’un travail pour rembourser un prêt pendant de longues années.

Si on réalise qu’il y a un gros problème, pour nous, pour la Planète, on choisit alors la simplicité volontaire pour limiter les dégâts. Et on peut se retrouver à avoir de l’argent de côté. Et puis, on peut aussi avoir de l’argent de côté et ne pas être libre pour autant… En effet, notre épargne actuellement fond comme neige au soleil à cause de l’hyper inflation.
Au final, si je résume, généralement mal utilisé, l’argent pollue car il sert le matérialisme et la surconsommation et donc ne rend pas heureux…
Alors on fait quoi ?

J’ai appris récemment (merci encore à Laure Cussat des Affranchies) qu’en fait, l’argent est une énergie c’est à dire une force en mouvement. Louis Fouché dit que l’argent doit circuler sinon « il thrombose » . Et j’ai lu Le Guerrier Intérieur, riche et conscient de Thierry Pasquier qui explique que l’argent est un moyen d’accéder à son bonheur, que l’argent est au service de son « chemin qui a du coeur ».

Bref, et c’est un principe de permaculture : l’énergie doit circuler, l’argent doit circuler. Et circuler librement pour générer de l’abondance !

Alors, comment fait-on pour utiliser au mieux cette énergie ? Comment la faire circuler ?
Laure Cussat emploie l’image de la machine à laver. Nous sommes des machines à laver l’argent !
Voyons comment :

1- Simplicité volontaire et argent : utiliser cette énergie pour sa consommation quotidienne et atteindre la suffisance !

Comme l’explique Lynne Twist dans L’âme de l’argent, transformer sa relation avec l’argent et la vie, la suffisance n’est pas une question de quantité. C’est une expérience, une déclaration à mettre en action, en se disant qu’il existe sur Terre suffisamment de ressources et que nous sommes à la hauteur pour les gérer. Cela passe par la coopération, c’est à dire un réseau par lequel passe l’énergie et notamment l’argent. Selon les mots de Lynne Twist, « la suffisance est comme l’air que nous respirons : nous n’aspirons et n’expirons jamais plus que la quantité requise. Cette quantité précise est suffisante pour entretenir la vie. »

Cela répond au passage à ceux qui pensent que nous sommes trop nombreux sur Terre. J’ai coutume de leur répondre qu’en effet, nous sommes trop nombreux à consommer comme on le fait actuellement dans les pays « riches » ! J’ai encore en tête les mots d’une professeure de géographie de la fac de Bordeaux où j’étais étudiante qui disait aussi que la Terre avait assez de ressources… Je rajouterai que la Planète a des capacités incroyables pour se régénérer mais…à condition de lui ne laisser le temps… Cessons donc de prélever autant et si rapidement !

Revenons à notre argent qui est un levier puissant pour permettre ou non cette régénération. Dans notre quotidien, comment on fait ? On arrête la démesure ! On va chez les petits commerçants qui revendent les produits locaux et de qualité. On va dans une épicerie vrac acheter la juste dose et fini le gaspillage de nourriture achetée en trop grande quantité car des lots sont en promo… On peut aussi s’offrir les services d’une personne pour faire des tâches que l’on n’a pas envie/le temps/la possibilité de faire (entretien du jardin ou de la maison par exemple) plutôt que des gadgets ou des outils qui coutent une blinde et qu’on utilise au mieux une fois par an. On trie ses affaires, on prête, on emprunte, on donne ou on revend. On n’hésite pas à appeler l’artisan du coin pour se meubler ou équiper sa maison avec des produits uniques, durables et sur mesure plutôt que d’aller acheter du « made in loin dans le monde » dans les grandes surfaces… La liste pourrait être longue, c’est d’ailleurs l’objet de ce blog ! Bref, bien réfléchir à l’utilité et au sens de son achat.

Et ainsi l’argent circule de manière juste et éthique, nos besoins sont comblés, et on limite notre impact. = cercle vertueux !

Thierry Pasquier dans Le Guerrier intérieur, riche et conscient nous dit: « Contrairement aux philosophies orientales, nous n’accordons pas assez de valeur au vide. Nous nous acharnons à vouloir le combler plutôt que de simplement l’habiter. La maîtrise et la sagesse ne sont-elles pas dans la simplicité ? Et la simplicité, volontaire, n’est-elle pas un atout vers la liberté financière ? »

Et oui, se simplifier la vie pour se libérer, mais quelle belle idée !

2- Redistribuer ses surplus ou comment faire le BON avec son argent tous les jours !

Et oui, la simplicité volontaire, la sobriété permettent logiquement de moins dépenser !

Une fois ses besoins de base assouvis, que faire de ce qui reste ?

Le placer sur un livret dont le taux d’intérêt est largement inférieur à l’inflation ? S’acheter un jouet « bien mérité » ?

Je vous rappelle que l’on veut être des machines à laver l’argent !

2.1- Acquérir la liberté : faire travailler son argent au lieu de seulement travailler pour de l’argent

Lorsqu’on a une bonne éducation financière (et c’est loin d’être enseigné à l’école et même dans les familles…), on investit ses surplus dans des actifs. Mais des actifs au sens de biens ou produits qui vont générer des revenus tout seuls ou presque.

Attention, votre résidence principale n’est pas un actif même si vous en êtes propriétaires ! C’est une dépense ! Elle vous abrite et c’est déjà génial mais elle ne vous apporte pas de revenus. A moins, d’avoir une dépendance à louer comme studio par exemple ou une chambre d’enfant qui a quitté le nid et que l’on peut louer à un étudiant. Vous voyez la différence ? Elle est de taille hein ?!Ce peut aussi être louer son camping-car ou son van aménagé. A vous de faire preuve d’imagination pour sortir des schémas établis et trouver des solutions d’optimisation qui correspondent à votre contexte. D’ailleurs, venez partager vos idées en commentaires !

Il y a aussi les produits financiers car il ne s’agit pas de mettre tous ses œufs dans le même panier. Mais là, je ne peux qu’attirer votre attention sur ces produits ! Soyez sûrs qu’ils soient éthiques ! Commencez par fuir les grandes banques (cf intro…) et cherchez du côtés des néobanques (vraiment) vertes. De mon côté, j’ai choisi Green Got et j’attends avec impatience leur assurance-vie !

N’oubliez pas, l’argent doit circuler !
Et puis, à vous la liberté financière !

2.2- Redistribuer ses surplus pour voir advenir les alternatives qui nous tiennent à cœur

Je vous invite à regarder cette courte vidéo de Louis Fouché pour comprendre de quoi je parle ici :

Voici donc une autre manière de réinvestir ses surplus. C’est génial, non ?

Et puis, il y a le don… Cela pourrait faire l’objet d’un article complet mais rapidement, que vient faire le don ici ?
C’est l’une des éthiques de la permaculture que de redistribuer les surplus. Cela va des surplus obtenus au potager, dans sa cuisine mais aussi ses surplus d’argent via le don. Le vrai don, sans attente en retour. Concrètement, vous donnez de l’argent à des associations qui œuvrent pour faire advenir les alternatives dont vous rêvez, en participant à des campagnes de financement solidaire par exemple. C’est vous qui choisissez ! Et figurez-vous, que l’on reçoit malgré tout en retour ! « Donnez et vous recevrez », c’est tellement vrai !

Un petit exemple personnel pour illustrer cela. Je suis Ecopreneure, c’est à dire que j’ai suivi la formation Devenir un Ecopreneur Accompli de Benjamin Broustey. C’est dans ce cadre que je choisis de donner 50€ pour participer au financement de la réparation du four à pain de Fred, Ecopreneur lui aussi, car c’est quelque-chose qui a du sens pour moi. Mais que de cadeaux en retour ! Il a offert aux personnes qui ont donné de nous apprendre à faire notre pain au levain, ils nous a invités un weekend chez lui et les personnes que j’ai rencontrées à cette occasion sont devenues des amis. On s’est à nouveau retrouvé une semaine quelques mois après. J’ai même suivi la formation-accompagnement de Laure dont je parle plus haut et je suis aussi devenue sa collaboratrice… Pas sûre que tout cela soit arrivé si je n’avais pas donné 50€ à Fred pour qu’il puisse réparer la voûte de son four du XVIIème.

Il ne vous reste plus qu’à trouver les projets qui vous font vibrer et c’est parti !

2.3 Donner un capital à ses enfants, ou d’autres jeunes d’ailleurs !

Cette envie est légitime mais j’estime qu’il y a un pré requis indispensable à cette affaire ! Éduquer financièrement les personnes à qui vous allez donner un capital !! Imaginez le temps qu’ils vont gagner dans la conquête de leur liberté ! Des enfants qui quittent le nid en ayant déjà commencé à acquérir des actifs… Top non ?

Au final, je crois qu’il faut remettre l’argent à sa place : l’argent n’est pas le but ultime mais un outil, un moyen.
Il ne s’agit plus de travail pour l’argent tel un hamster dans sa roue. Mais d’utiliser l’argent pour le mettre au service de ses rêves et des alternatives que l’on souhaite voir advenir. Et au final, c’est pouvoir se consacrer à ce que l’on est venu faire sur Terre : apporter ses talents pour contribuer à un mieux être de l’Humanité !